Tara, Willow, Ally...

 

D'abord, il y'a Buffy : ses vampires romantiques, ses tueuses torturées, ses sorcières lesbiennes. Ensuite, arrive Ally: son inivers onirique, façon Alice traquant le pays des merveilles entre les murs sombres d'un cabinet d'avocats.

Deux univers sympathiques, peut-être. qui ont participé à la banalisation du lesbianisme dans les séries. Aimez qui vous voulez chez Buffy (une sorcière, un loup garou, une clé...).Abolition des frontières. Embrassez qui vous voulez chez Ally, (une fille, un garçon, le miroir). 

Ally pense qu'elle plaît aux lesbiennes.. Et Calista (Flockheart) veut simplement jouer ce qui lui plaît. Comme il lui plaît. Alors dans "Ce que je sais d'elle...d'un simple regard" (Things You can Tell Just by Looking at Her), elle se montre à nouveau convaincante en incarnant une femme qui voit sa campagne agoniser.

    

J'ai bien dit "une femme". Pas une lesbienne. Question d'antériorité. Mais nous n'allons pas jouer avec les mots. Et les situations. Moi j'aime la légèreté (pas la futilité). Italo Calvino, lui, sait bien de quoi je parle.

 

Mais revenons en à nos moutons. Pardon: nos brebis. Oups! Nos lesb....euh...ne nous éloignons pas (trop) du sujet. Comment oublier la charmante Amber Benson qui incarnait la fragile et innocente Tara Mac Lay, amoureuse offcielle de Willow Rosenberg? Ensemble, elles ressemblaient à Cendrillon et Blanche Neige au pays des merveiles, mais dotées en plus des (super)pouvoirs de Mary Poppin's. Tout ça n'est-il pas magique?  

Et je ne parlerai pas de ce vieux débat relatif à la malédiction des lesbiennes à l'écran, celle qui souhaite que chaque histoire d 'amour saphique s'achève en catastrophe (quelqu'un a-t-il regardé HIGH ART? Et HEAVENLY CREATURES (histoire vraie)?  BOYS DON'T CRY (vraie aussi)? MULHOLLAND DRIVE peut-être (aurait pu être vrai) ? Un  vieux qui lisait des romans d'amour a affirmé que le véritable amour fait souffrir, et un autre, que les plus belles histoires finissent mal. N'est-ce pas la condition du mythe?

Enfin, Tara et Willow pouvaient-elles vraiment vieillir ensemble sous nos yeux, tricoter en embrassant de temps à autre leurs (vieilles forcément) lèvres molles, dans une antique maison de retraite, et produire le même effet? Dans ce domaine, seul l'éphémère a de la valeur. Le mythe s'inscrit dans cette logique. ( Et... entre nous... je n'ai rien contre les vieilles ... )

Tara meurt. Amber ressuscite et va même réaliserun film dnas lequel une dénomée CHANCE se cherche et se perd dans le brouillard de la ville. Rien de très lesbien pour le moment. Mais il y'a ces deux images qu'on aurait essayé de nous cacher, et qui ne constituent sans doute qu'une parenthèse dans le film.

   

En tout cas, CHANCE, le film d'Amber  a reçu d'assez bonnes critiques (underground).Quelle chance, quand même !