"La fille aux yeux d'or"
LA FILLE AUX YEUX D OR, de Balzac
est une oeuvre intéressante à tous points de vue :
critique farouche du Paris de l'époque
(partagée entre "ceux qui pensent et ceux qui dépensent"),
enquête sociologique, témoignage historique, en somme un bon Balzac.
Il parait que La Religieuse de Didérot marque l'entrée de la lesbienne
dans la littérature française.
Mais c’est Balzac fait preuve de "discrétion active"
avec le personage de Paquita en 1835.
La fille aux yeux d’or ? Quasiment une histoire à trois,
Un drame psychologoique
Un crime passionnel
imprégné d’orientalisme
(le livre serait un hommage à Delacroix),
d’une touchen de saphisme
dans le Paris de l’époque.
Paris, justement ville où "tout fume, tout brûle, tout brille, tout bouillonne,
tout flambe, s'évapore, s'éteint, se rallume…;"
prend des allures de jungle moderne
avec sa population "blafarde et sans couleur".
Oui, "la population parisienne, peuple horrible à voir "
Cent huit pages pour du Balzac, ce n'est rien.
Effectivement, La fille aux yeux d’or
est le dernier volet d’un tryptique (Histoire des Treize)
Mais sachez qu'après les très belles descriptions
(cette écriture classique qui émerveille tout en assomant),
la fin arrive comme une consolation:
"... Qu'est donc devenue notre belle FILLE AUX YEUX D'OR, grand scélérat?
- Elle est morte.
- De quoi?
- De la poitrine."
Ils avaient de l'humour à l'époque.
La fille aux yeux d'or, Honoré de Balzac